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Racing Tout Terrain Tourcoing
17 août 2014

Thiberville 2014 - le compte rendu

Merci Pascal pour ce très beau compte rendu !

Bonjour à tous les enduheureux !

 

Notre spécialiste du compte-rendu de compétition (Franck) étant absent lors de la dernière épreuve à Thiberville, je prends le relais.

Après avoir trimballé ma fidèle GASGAS sur le timon de la caravane à travers la Bretagne et la Vendée durant 15 jours, je me suis aperçu que (le hasard fait parfois bien les choses…) le chemin du retour des vacances passait par Thiberville (m’enfin ça,…c’est la version officielle, le premier qui cafte à Yannick aura de mes nouvelles !)

Bref, nous sommes arrivés directement de Vendée, samedi à 15h00 devant un parc coureur vide…même pas une remorque !

J’en profite pour lancer un triomphal « t’as vu, pour un coup, on est premiers !  », à mon épouse.

Nous commençons à stationner la caravane (on fonction du soleil, du vent…l’éclate quoi !) lorsqu’un des organisateurs arrive pour nous indiquer que le parc a été déplacé 3 kms plus loin (un campement de gens du voyage est venu contrarier leurs plans…)

Devant les 13 mètres du convoi il reste dubitatif et me lance un « c’est vrai qu’avec le porte à faux de ta caravane, tu vas avoir des problèmes pour entrer dans l’autre parc…bon, maintenant que tu est là, tu peux rester ! »  

J’en profite pour téléphoner à tous ceux dont j’ai le numéro et Stéphane arrive en premier avec son épouse.

Sa rutilante SHERCO à peine à terre, il file direction le CT (anti-vol et tapis obligatoires)…pas de bol la belle bleue refuse de faire briller ses feux devant le contrôleur à retour à la case départ !

Après quelques recherches, les fautifs sont démasqués (cosse de phare cassée et fil dénudé frottant joyeusement sur la colonne de direction). Quelques coups de pince, 3 tours de scotch et emprunt d’un fusible sur la voiture familiale et c’est reparti !

A mon tour de descendre l’Espagnole du timon de la caravane et voila qu’à mon tour j’ai des soucis avec le feu arrière à leds qui ne fonctionne plus.

Qu’à cela ne tienne, j’en ai un neuf dans ma sacoche !  Mais l’affaire se complique car le neuf ne fonctionne pas plus que l'ancien…

Voici Richard et Olivier qui arrivent à leur tour ; cela tombe à pic car revenant de vacances j’ai fait l’impasse sur ma caisse à outils et le « camion atelier » de Richard fait figure de sauveur.

Après pas mal de bidouillages, le diagnostic tombe : le feu neuf est « mort pour l’Espagne » (enfin, plus vraisemblablement « pour la Chine »)

Encore un grand merci à Richard, sa caisse à outils, à Mr Scotch, à Mr Fil de fer et à l’ampoule de clignotant de chez Peugeot qui a remplacé avantageusement les leds défectueux.

Il est 19h30, Greg et François (qui a remplacé Claude au pied levé) arrivent et le repérage peut commencer en compagnie de Richard et Olivier.

Suivant les conseils de Fred et Brigitte qui sont dans les spéciales depuis le milieu d’apm (mais qu’est-ce que peut bien y faire ce jeune couple durant tout ce temps ?), nous shuntons la SP1 qui ne présente pas de risques (champs de blé coupé dans lequel un « ingénieur" local a concocté un tracé exploitant chaque mètre carré de la surface disponible).

Au bout d’une demie-heure, le combi Wolskwagen arrive sur le parking de la SP2…et il reste encore 1 km à pieds pour arriver sur site.

Mes deux compères se souviennent de ce tracé, délicat dès le départ et ils décident d’aller directement sur le côteau en question. N’ayant jamais roulé sur cette spéciale, la reco est utile car la pente est pleine de « sabots de vaches » au point qu'on croirait qu’une pluie de boules de pétanque s’y est abattue.

Nous mémorisons les 3 passages vicieux juste àprès le départ, dont un en particulier qui promet un « back flip » aux distraits de la poignée droite (j’me comprends…).

Nous coupons ensuite directement vers la sortie et 15 minutes plus tard, nous voila repartis en direction de Thiberville pour une bière et un barbecue bien mérités.

Dominique et Olivier M. arrivent vers 21h30 en pensant passer au CT le lendemain matin…

Erreur…, au lever nous apprendrons le refus des officiels d’enregistrer leurs motos au motif que cela n’était pas prévu au programme…pas cool.
Heureusement, le droit de rouler sur le  parcours leur est donné, c’est toujours cela de pris.

Départ à 9h48 pour une boucle de 90 kms dans la même minute que Jean, Richard et Dominique.

Quelques minutes plus tard je tire tout droit en entrant dans un bois; le nez sur le garde boue, je loupe la petite flèche rouge dans les arbres. Roulant avec des bouchons d’oreilles je n’entends pas leurs appels et au bout d’un moment, je me rends compte de mon erreur.

Demi tour à allure soutenue afin de rattraper les copains tout en me remémorant le conseil de Stéphane, quelques années plus tôt -> «  au 1er tour on ne traine pas afin d’étalonner le parcours »

Un quart d’heure plus tard, une belle grimpette herbeuse se profile sur la gauche et n’écoutant que l’appel de la poignée de gaz (saleté !), je décide d’ouvrir en grand tout en enquillant la 3 (et en m’asseyant, ben oui tant qu’à faire !!!). Le prévisible arriva et la GAS décida honteusement de mettre « la cabane sur le chien » tout en retombant sur ma jambe gauche dans un craquement inquiétant. La douleur qui s’en suivi m’a fait craindre que le bruit venait d’une cheville brisée mais la vue de la selle d’un côté, la boucle arrière et la moto, de l’autre, me rassura…je venais d’exploser ma boucle arrière.

J’étais donc en rade sans selle avec une boucle arrière dans le sac…

Un appui sur la cheville gauche endolorie m’a rassuré totalement sur son état osseux mais l’entorse et l’hématome sont bien présents (merci Mr Alpinestar, sans lui c’était la fracture assurée !).

Après avoir mis les plus gros morceaux dans mon sac, je repars à vitesse réduite en maintenant la selle entre mes cuisses. Plus loin, je croise un couple d‘agriculteurs et leur demande s’ils seraient ok pour me prêter une corde afin de faire tenir ce qui est cassé (à commencer par la selle). A ma grande surprise, le mari revient avec une superbe corde de 3 mètres de long… je n’en espérais pas tant !

Gêné par tant de générosité, je promets sa restitution au 2ème tour.

Arrivé à la SP1, j’arrache « en douce » 5 mètres de rubalise et armé du précieux butin (c’est fou l’importance qu’on donne au plastique dans ces moments-là !) j’en profite pour ficeler la selle au cadre comme un saucisson.

J’entre dans la spéciale encore tout haletant et je constate que le traceur a fait les choses dans les règles de l’art au niveau virages et enchainements. Complètement largué dans les premières minutes (j’accélère comme un sourd pour finir sytématiquement à la ramasse à chaque entrée de virage…) je me remémore alors Jean au bord de la piste lors du dernier stage à Souchez « Pascal, tu fais n’importe quoi !!!)

Après un calage suivi d’une petite buche (du côté droit, heureusement pour l’autre jambe !), je fini plus calmement en essayant d’appliquer les conseils de notre ex président.

La vue de la tonnelle au CH1 m’inquiète…elle est vide; ni horloge, ni montre, je questionne alors une dame, « mince » (ce n’est pas tout à fait ce que j’ai dit…) à « 4 minutes de retard ».

Le bidon n’a pas le temps de faire ouf qu’il est déjà en train d’étancher la soif de l’Ibérique amputée du train arrière (si j’avais pu souffler au cul du bidon pour faire couler l’essence plus vite, je l’aurai fait !) et me voici au pointage en reportant mon retard.

Contre toute attente, le temps étaient donc serrés.

Seul au départ de la SP2, je m’élance en gardant à l’esprit que les 300 premiers mètres réclament du calme et qu’il y a moyen de gagner 60 mètres en empruntant un petit shunt sur la gauche lors de la première descente.
Me voilà donc arrivant bien consciencieusement par la gauche pour l’emprunter et je butte dans la roue arrière d’une féminine stoppée, moteur en route ; je recule et m’élance alors dans la descente en pestant vis-à-vis de ce contretemps. C’est en remontant que j’ai compris pourquoi elle ne bougeait pas…un gars s’était mis à l’envers plus haut en plein milieu de la grimpette.   

Je parviens à le contourner par la droite dans les taillis, ouf…(merci Mr embrayage)

Arrivé au ravitaillement de Thiberville avec 10 minutes d’avance, j’en profite pour demander des sangles à mon épouse, boire un coup (fait chaud !) et avaler 3 compotes fraise-banane.

Après avoir consolidé l'arrière train de la pétoire avec l'aide de Richard avant qu’il ne reparte 4 minutes avant moi (encore un merci à Mr Scotch Américain) et mis la corde salvatrice dans mon sac, c’est reparti pour le 2ème tour. Le deuxième tour s’effectue en solo car je suis seul dans la minute (et celle qui précède)     

Même motif et même punition pour la SP1..., je pars ensuite à la rencontre du couple d’agriculteurs sur leur exploitation et stoppe à leur niveau en sortant la corde du sac. L’épouse me lance un « vous, vous êtes honnête au moins ! ». Je les remercie dix fois en leur expliquant que j’aurai mal dormi si je n’avais pu leur rendre leur bien et je repars.

La SP2 est déserte et seule la féminine du 1er tour part devant moi.

Me voila parti en me disant que j’allais pouvoir emprunter le raccourci et le passage de droite sur la deuxième montée.

Ok pour le shunt mais le couloir de droite est occupé par un gars qui a eu la poignée de gaz un peu lourde…donc passage à gauche (c’était aussi moins risqué, eh oh, j’ai donné pour la journée !)

Arrivée à Thiberville, restitution du transpondeur, une bonne bière derrière la cravate (ben méritée) un coup d’eau sur le museau, repliage de tout le bazar et récupération du bidon que le papa de Corentin ramène.

Une tape dans le dos aux collègues, bisous à leurs accompagnatrices et nous voici repartis pour 4 heures de traction de caravane (dites Mr BURSTNER, pourriez pas les faire moins lourdes vos caravanes ?)

Le bouchon de Rouen contourné, je crois l’affaire dans le sac…s'était sans compter avec ce pneu de caravane qui éclate (un vrai coup de fusil !) après Amiens sur la commune de Beauval.

Je n’ose pas imaginer la même chose à 120 km/h sur l’autoroute, ½ heure plus tôt…

 

Bref un bon w-e (aussi pour le marchand de pièces GASGAS et de pneus de caravane) avec une super épreuve, une ambiance « RTT », du rosé à gogo (n’est-ce pas Yannick ?), de la bière et un barbecue.

 

A la prochaine et graissez votre chaine !    

 

PS : est-ce que quelqu’un pourrait téléphoner en douce à Brigitte pour qu’elle fatigue un peu Fred les veilles des courses !!!
Pascal
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Commentaires
V
merci Pascal pour ce tres beau compte rendu, Franck il y'a de la concurrence la
Répondre
F
Waouh ! Alors là, c'est du compte-rendu ! Bravo Pascal !<br /> <br /> ... Je suis démasqué, repérer les spéciales était un bon alibi hahaha !
Répondre
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